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Ceci est un blog sur tout ce qui m'intéresse par rapport à la Chine, ça peut être du digital, du champagne, des expositions d'art contemporain chinois... Vous trouverez aussi quelques récits de mes voyages là-bas !
Récemment j'ai choisi de partager avec vous des interviews de grands sinologues, d'experts et de personnalités que j'ai rencontrées lors de mon parcours académique et professionnel.

vendredi 1 novembre 2013

Expo Wang Keping à Pékin jusqu'au 5 janvier à l'UCCA (798)







Expo Wang Keping à Pékin jusqu'au 5 janvier à l'UCCA (798)



Bonjour ! Si vous cherchez une expo à Pékin, un des événements de cette fin d'année est l'expo de Wang Keping à l'Ullens Center for Contemporary Art, c'est dans le célèbre quartier artistique du 798, cette friche industrielle qui a été reconvertie en un endroit convivial dédié à la création contemporaine (bon, après avoir été un lieu de création et de révolte ça tend à devenir très institutionnel, mais c'est une autre histoire...)

C'est la plus importante expo Wang Keping qui ait jamais été organisée en Chine et c'est un événement en soi qu'elle ait lieu à Pékin, la ville dans laquelle Keping est né en 1949 et dans laquelle il n'avait pas exposé depuis très longtemps.




Wang Keping est une figure importante de l'art chinois contemporain, et son parcours dans les années 1970 et de la révolution culturelle n'a pas été facile. Il a fait partie de ces jeunes citadins envoyés à la campagne, puis s'est enrôlé dans l'armée, a travaillé dans une usine, a fait partie d'une troupe de théâtre et a écrit des pièces, toutes refusées par la censure, sans parvenir à trouver sa voie. En 1978, il éprouve une véritable révélation en travaillant un barreau de chaise en bois très dur qu'il commence à graver, pour en faire un visage déformé par la haine qui brandit un petit livre. Il découvre seul le monde de la sculpture et apprend lui-même sa technique et son style. C'est en même temps qu'il fonde un groupe d'artistes dissidents Xing Xing “ Les Étoiles” avec Ai Weiwei, Huang Hui, Li Shuang, Ma Desheng qui aura vite à découdre avec le pouvoir chinois.

L’œuvre qui a d'abord rendu Wang Keping célèbre s'appelait “idole” et ressemblait à la fois à une sculpture d'art premier et à un petit Bouddha, mais surtout il y avait un petit (grand ?) air de famille avec Mao.

En 1984, Wang Keping a du s'exiler et a choisi la France. Son œuvre a ensuite évolué vers moins de politique, avec en gros 5 thèmes: les femmes, les hommes, les couples, les oiseaux et les formes. En fait il ne sculpte que le bois. Il regarde les arbres pousser, repère les formes préexistantes qu'il affinera en les polissant pour créer ces formes arrondies qui sont sa signature.


Sa sculpture fait vraiment penser à des œuvres d'art préhistoriques, ou tribales et dégagent quelque chose de très physique autour de l'érotisme et de la fertilité.

Mais trêve de blabla, vous pouvez regarder ici un petit diaporama de l'expo et ici une interview de Wang Keping dans son atelier de la région parisienne.

Enfin sur l'expo elle même, que dire? Tout d'abord que c'est une occasion d'aller visiter le 798 si vous ne l'avez pas déjà fait, que a ne coûte que 10 yuans et qu'on y voit des oeuvres “emblématiques” de la carrière de Wag Keping mais aussi des oeuvres nouvelles, donc, en clair, allez-y !

Article proposé par François